vendredi 14 février 2014

Rapports humains et éponges....

Non je vous rassure tout de suite, je ne suis pas Bob l'éponge et même si Etoile est un pseudo que j'affectionne encore moins Patrick.

pour autant je suis une éponge, c'est à dire que j'absorbe dans l'air tous les sentiments des autres et surtout les négatifs. Parfois je le fais volontairement pour soulager les gens, mais pas toujours. Dans tous les cas souvent je ne vais pas bien pour des raisons qui me sont extérieurs et sur lesquelles je n'ai aucune prise, puisque ces problèmes ne sont pas les miens.

Tout ces sentiments négatifs, je ne sais pas quoi en faire après les avoir absorbés. Je vois bien que les autres en sont plus ou moins allégés mais je m'en trouve allourdie, sans trop savoir quoi faire.

Parfois je tente de me mettre en retrait pour me préserver, mais c'est souvent assimiler à de la froideur, et mal vécu. Alors je ne sais pas comment agir, comment réagir. Je me sens souvent comme au cœur d'une tempête impuissante et prisonnière d'éléments extérieurs.

J'ai déjà évoqué à plusieurs reprises la question du but de l'existence, qui me semble assez proche aussi de celle de son sens. J'ai du mal à situer les rapports humains.

Dans un sens une vie dans son petit coin tout seul n'a que peu d'intérêt, enfin à mon sens. Elle ne vaut que par les liens qu'on tisse. Cependant on tisse des liens avec des tas de gens présents dans notre existence à un instant T et qui parfois disparaissent sans laisser de traces, alors quel intérêt ? à quoi sert de s'investir dans une relation de travail par exemple que tu sais par avance éphèmère ?

Je tâtonne, j'ai tellement de question dans la tête et si peu de réponses....

Je n'ai qu'une vie, et j'ai trop souvent l'impression de n'en faire que le minimum attendu, de en pas savoir en profiter, de ne pas savoir comment l’apprécier. De ne pas savoir quoi en faire, en fait. Je suis sure que les rapports humains ont une grande place à prendre, mais laquelle et jusqu'où, je ne le sais pas....

jeudi 30 janvier 2014

à nos actes manqués....


Par peur, lâcheté ou simple paresse, nous passons dans notre vie à côtés d'un certains nombres de bons moments. On se souvient des fois où on a osé, où malgré la difficulté on l'a fait, et on oublie toutes celles ou malheureusement on n'a pas été à la hauteur. Tous ces petits rien qui font tout, et qui aurait pu nous apporter tant. C’est juste dommage de s'en priver.

Je ne fais pas exception à la règle, j'essaie au maximum de faire les choses, car j'ai horreur de me dire "j'aurais du", je préfère sincèrement "je n'aurais pas du..." preuve que l'on a quand même essayé un truc même si ça se termine par une erreur.

Parfois cependant les choix sont ardus, chaque possibilité recèle son lot d'avantages et inconvénients, parfois et même souvent aussi nos actions n'impactent pas que notre vie mais aussi celle de ceux qui nous sont chers. Et parfois on en est réduit à choisir qui on va blesser. Toutes ces situations sont à l'origine de ces actes manqués car elles influent sur nos choix. Et puis notre énergie de faire n'est pas inépuisable.

J'ai un esprit très manichéen, c'est blanc ou noir, bien ou mal. Mais je pensais que faire le bien ne pouvait pas faire de mal lol !!! Erreur !!!

Je comprends aussi pourquoi certains peuples ne se soulevaient pas contre leur despote, c'est tellement plus facile de laisser la responsabilité à d'autres de décider. Liberté rime avec responsabilité de ses choix, non-choix et même de ses échecs.

Des fois, j'aimerais qu'on décide à ma place ce serait reposant.....

En tous les cas, j'espère que lorsque je me retournerai au soir de ma vie, je verrai plus de moments ou j'ai osé que ceux que j'ai manqué..... 

mercredi 29 janvier 2014

Bonheur et collection.....


Il est possible, concevable et même envisageable que la chanson n'ai que peu de rapport avec le contenu de ce texte, encore que....
Mais elle convient bien à mon état d'esprit, bien qu'on puisse envoyer le message dans plusieurs sens d'ailleurs, rien n'est jamais évident.

J'ai eu avec mon amie qui se reconnaitra une discussion passionnante sur le bonheur. Elle a longtemps imaginé qu'il lui fallait un homme dans sa vie pour être heureuse. Je lui donnais comme exemple la personne qui est heureuse en amour, qui aime et est aimée mais qui n'a pas ou un mauvais job, peut-on dire qu'elle est heureuse ?

Pour elle si elle se sent aimée ça la protège de tout le reste. C'est un bouclier essentiel.
Je suis différente.

Pour moi le bonheur ce sont ces quelques minutes de paix un matin déjeuner devant un panorama magnifique avec un verre de jus d'orange tout juste pressé. Etre juste là, présent au monde face à la nature et savourer le calme, le silence et le gout du jus d'orange. Il s'agit d'un exemple. Mes matins ne ressemblent pas du tout à la pub ricoré. Mais dans cette situation je serais juste heureuse

Pour moi le bonheur c'est fugace, juste une miette par ci par là qu'on collectionne avec ferveur. Mais pour moi le bonheur je le trouve avant tout en moi. Alors peut-être que je suis égocentrique. Mais il ne me paraît pas juste de faire dépendre mon bonheur de quelqu'un d'autre.

le Bonheur n'est pas un état que l'on peut avoir sur le long terme. On ne peut pas être heureux dans tous les domaines amour, famille, argent, amis ....etc. Alors quoi faire ? Que rechercher ?

Je ne sais pas, je sais juste que quand on a quelque chose de beau quand on vit quelque chose de magique, il est criminel de ne pas se donner les moyen de collectionner encore quelques instants de bonheur, et que si pour ça il faut affronter ses peurs ça en vaut la peine, c'est même la seule chose qui en vaille la peine sur cette terre. Sinon à quoi bon vivre ?

A méditer.....

 

lundi 27 janvier 2014

If today was your last day....



J'écoutais cette chanson en rentrant du boulot ce soir. Il faut savoir que je n'écoute de la musique que dans ma voiture. Pourquoi ? parce que c'est le seul moment où je suis seule et parce que je ne peux pas lire un livre en conduisant, ni jouer à l'ordi d'ailleurs (heureusement faut  que je décroche parfois aussi) donc dans ma voiture j'écoute en boucle ce cd de Nickelback qui contient cette jolie chanson (et non je ne bis pas le couplet de S.E.X.E, en fait si mais je m'en fous je fais ce que je veux je suis toute seule ) et comme je ne parviens jamais à ne faire qu'écouter je me suis mise à me poser cette question existentialiste  : que ferais je si par exemple demain est mon dernier jour ?

Bon d'abord je joue ma chieuse, comment je le sais que demain est mon dernier jour ? je vais mourir ? que moi ? les autres aussi ? non mais parce qu'avant de sécher le boulot faut être sure, parce que si on se trompe je vais avoir des soucis avec mon boulot et c'est pas top pour commencer l'année.

Mais admettons pour les besoins de la cause que ce soit une information sure, du béton armé, je vais mourir demain soir à minuit. comment j'emploie la trentaine d'heures qui me reste à vivre ?

Là j'avoue j'ai buggé, erreur système, fatal error même comme disent les ordinateurs.

Te vient à l'esprit les trucs, plein de guimauve "dire aux gens que je les aime" mouai.... ça va pas prendre trente heures non plus. Ce n'est pas que je n'aime personne, mais les grandes déclarations à la mode bisounours c'est pas trop mon truc. Et puis je trouve ça dangereux J'ai pas envie de passer les dernières heures de ma vie à couiner bêtement en serrant mes proches dans mes bras ni qu'ils gardent à vie cette image de moi. Non mais sans rire tu passes ta vie à essayer d'apporter de la joie et de la bonne humeur et là tu ruines l'image que tu as mis des années à construire en 24H. Inconcevable.

Par contre j'aimerais laisser à ceux que j'aime une trace quelque chose, un bout de moi à conserver pour les jours de cafard qu'au delà de la mort ils sachent que je les aime et que je veille sur eux comme une petite étoile. Donc je crois que je ne dirais rien, je garderais pour moi cette info, au moins jusqu'à la dernière heure pour leur laisser quand même le temps de me dire ce qu'ils ont sur le coeur, et je prendrais le temps de leur écrire un souvenir de coucher mes sentiments par écrit, car ça me ressemble, c'est comme ça que j'exprime les choses sérieuses.

Ensuite quoi faire de ce temps ?

J'aimerais le passer en joute verbale, mais comme ce n'est pas quelque chose qu'on pratique même si j'adore ça (ok c'est aussi parce qu'il n'y a que moi qui m'éclate dans des discutions sans but et sans fin) ce ne serait pas crédible.

A un moment je ferais l'amour avec mon mari et je ferais en sorte que cette dernière fois soit mémorable.

Je passerais un petit coup de téléphone ou un mail à mes copines les plus lointaines.

Il n'y a rien de particulièrement fou que j'aimerais faire. Dans ce genre de situation tout me paraitrait tellement dérisoire, sans intérêt. Les choses qui comptent ce sont celles que l'on met des années à construire et on ne peut rien réaliser qui en vaille la peine en 30H, ou si peut-être demander pardon à ceux à qui j'ai fait du mal, mais là par contre 30H ça risque d'être court lol

Je ne sais pas, et à l'échelle d'une vie j'ai l'impression que c'est un peu le même problème. On passe notre temps à courir et faire des choses indispensables, mais sans jamais savoir ce qui compte vraiment.

Je ne veux pas revenir sur le passé, qu'est ce que j'ai fait du temps qui m'était imparti. Mais plutôt qu'est ce que je fais de mon temps, là tout de suite, chaque jour, chaque minute de ce présent immortel. A la fois je n'ai pas envie de le gacher et d'autre part je ne sais pas quoi en faire cruel paradoxe....

Et vous ?

mercredi 16 janvier 2013

Le sang...

Quelle étrange et lugubre fascination me pousse à imaginer ce liquide rouge, le voir couler lentement déterminé emportant avec lui doutes, questions, tristesse, pensées mais surtout vie avec son chaos inné...

Quelle morbide pulsion peut me pousser à le considérer comme une issue envisageable à un dilemme sordide et pourtant impossible à trancher.

Quelle faiblesse ou quelle force recèle ce fluide vital....

Tant de culture l'ont considérer comme le vecteur de vie, l'absorber c'était acquérir les propriétés de son créateur...

Laver les problèmes dans le sang, se faire un sang d'encre, glacé le sang, avoir du sang froid ou au contraire le sang chaud, faire couler le sang, ma chair mon sang, toutes ces expressions prouvent que le sang est toujours au cœur de nos préoccupations.

L'imaginer couler est à la fois grisant apaisant et incroyablement égoïste....

Si je pouvais lire dans le sang peut-être ne verrais qu'un seul mot.....fin.....

jeudi 20 décembre 2012

Les Trucs qui gonflent....

J'ai la poisse, la scoumoune, le mauvais oeil enfin ce que vous voulez mais cette fin d'année me les brise menue, très menue.....

Pourquoi ?

je vais faire un petit récap à partir de septembre juste comme ça pour s'amuser.

Septembre :
- la sécu me verse 600€ qui devait aller à l'employeur de cher et tendre, bien sûre à ce moment là on l'ignore que ce miracle ne nous est pas destiné, bon comme je trouvais ça trop beau pour être vrai, j'ai pas tout claqué non plus.

octobre
- l'employeur de cher et tendre se réveille et réclame les 600€ VDM

- mon sèche***linge tombe en panne (157 euros de réparations et 15 jours de laverie automatique)

- Le jour de mon anniversaire 22H mon ordi portable, mon bébé, le prolongement de moi, meurt dans d'atroces souffrance. VDM
                      Bonus : j'ai un nouveau bébé bien plus  
                                  performant (comme ça je suis 
                          impartiale je mets aussi les bonnes choses)
                      Malus : je suis endettée jusqu'en juin pour 
                                  payer ledit bébé (oui j'aime pas le  
                                  vert le malus est donc en vert)

Novembre : 
- l'ordi fixe (moins de 2 ans ) commence à planter 

Décembre :
- ma titine (voiture) meurt aussi d'en d'atroces souffrances au bord d'une route de campagne....
                      Bonus : J'ai une nouvelle titine jolie mais pas 
                                   celle que je voulais, mais bon....
                      Malus : je suis très endettée pour 5 ans 
                                  n'ayant pas finie de payer la titine de 
                                  cher et tendre un merdier financier à 
                                  orchestrer

- La grand-mère de cher et tendre meurt (et non pas dans d'atroces souffrance bande de sadiques).

- mon home cinéma (1 an et quelques jours) n'émet plus de son et refuse catégoriquement de me rendre mon DVD de Mulan, il faut l'emmener en réparation....pour combien de temps et d'argent...je refuse de réfléchir. 

- L'ordinateur fixe continue allègrement de planter mais pas avec constance par à coup plus drôle je suis sur que si je l'emmène réparer il ne plantera pas devant le réparateur....VDM

- enterrement de la grand-mère le samedi matin d'un week-end organisé entre amis depuis 3 mois avec toutes les courses d'achetées, chez moi....VDM

- vol du téléphone portable de cher et tendre. 

Bon si une nouvelle poisse nous tombe dessus....je ne sais pas comment je vais réagir. 

Vivement 2013..... 


jeudi 4 octobre 2012

Epreuve....

Chaque épreuve est à la fois un test et un révélateur. Test de nos capacités, compétences pour survivre, la surmonter, révélateur de nos faiblesses, de nos failles, de nos zones d'ombres. Je ne doute pas que l'on apprend à se connaître dans les épreuves. Jusqu'où est-on prêt à aller pour notre bonheur ? Quelle partie de nous osera-t-on sacrifier en route ? Quels principes abandonnés ? et à l'inverse qu'est ce qui nous caractérise au point de ne vouloir le lâcher quoiqu'il en coûte ? 

Chaque fois on est confronté à ses questions. Si on prend un peu de recul, cela nous permet de voir qui on est "Deviens qui tu es" dit une célèbre maxime, j'ajouterais et ne te perds pas trop en route....

J'ai souvent l'impression que certaines épreuves on se les inflige tout seul. Je ne parle pas là d'un deuil ou d'une maladie, qui sont des facteurs extérieurs qu'on ne peut pas maitriser. Mais la prudence nous conseille souvent un comportement éviter de trop se dévoiler, s'attacher à d'autres c'est prendre un risque le plus sage serait de vivre dans son coin en vase clos avec les gens qu'on aime un cercle réduit.

Mais je trouve cette vie terne, d'un ennui mortel. Non le mot n'est pas trop fort j'aurais l'impression d'être déjà morte. On se sent vivant quand on aime, quand on est triste ou heureux. vivre c'est prendre des risques c'est s'attacher aux autres nouer des liens être triste de les voir disparaitre mais continuer encore et encore, aider juste parce qu'on le peut sans en attendre rien.

J'ai lu un article plus jeune sur les orphelinats en Roumanie, où une étude avait démontré que les enfants que l'on ne touchait pas ne se développait pas, allant même jusqu'à se laisser mourir pour les cas les plus graves.

Ce qui est valable pour un enfant l'est aussi pour un adulte dans une mesure différente. L'homme est un animal sociable dans sa grande majorité, il a besoin pour s'épanouir de contacts avec les autres d'attention d'affection. Alors oui s'ouvrir aux autres est un risque, celui d'être blessé parce que l'on est pas dans le monde des bisounours et y'aura toujours des gens pour en profiter, il faut aussi savoir se préserver. 

Le risque aussi de s’emmêler dans ses sentiments, l'amour l'amitié le désir la compassion...etc tous ces sentiments qu'on éprouve en s'attachant à l'autre, peuvent nous amener à douter, à nous perdre, provoquer des dilemmes....

Ces sentiments se gagnent et on peut les perdre du jour au lendemain, laissant un grand vide. Oui le pari est risqué, mais le prix est à la hauteur. Celui de se sentir aimée, appréciée, soutenue, désirée. 

Il faut donner pour recevoir, et il faut donner sans espoir de retour, comme un cadeau ni plus ni moins. Donner toujours plus peu importe le risque car sinon la vie n'a aucun sens. Quand on est seul et sans amour on est rien, d'accord on ne prend pas le risque de souffrir on se protège mais au prix de toutes les joies, au prix de la vie.

Je prends le risque de donner et d'aimer, j'accepte de souffrir même si c'est parfois lourd et déprimant parce que même quand je souffre je me sens furieusement vivante et vous ?
 


lundi 1 octobre 2012

Ecrire à nouveau....

Je crois que j'ai repris le goût d'écrire ici. Comme un vide à combler en moi, trop de mots, trop de peurs, celle de lasser mes amis, ma famille entre autres, je reprends possession de mon exutoire personnel. Il me faut réapprendre la solitude et coucher ici mes dialogues intérieurs comme une trace de mon existence, même infime, incomplète.

Une façon aussi de structurer mes grandes questions internes, le sens de ma vie par exemple qu'est ce que j'ai fait de bien, de mal comment je peux m'améliorer me racheter.... et surtout the first question (passage à la VO pour attirer l'attention du lecteur sur la solennité de l'instant) qu'est ce qu'on fait à manger ce soir !!!

Ah non ce n'est pas si important ?? Et bien naïvement je le croyais mais vivre avec des hommes et pire des ados masculins remet les choses à leur place et la gamelle au centre des préoccupations.  A côtés mon débat philosophique personnel sur le sens de la vie parait limite futile.....

Récemment je repensais à une phrase qui m'a beaucoup marquée "Être prêt à mourir pour quelqu'un ne veut pas dire qu'on est prêt à vivre avec...." j'ai toujours pensé que cette phrase s'adressait aux parents. Je suis prête à mourir pour mes enfants mais vivre avec eux est parfois un cauchemar.

Je sais il n'est pas de bon ton de ne pas présenter la parentalité comme la famille Ricoré et je suis probablement une mère indigne, mais ils n'ont que moi les pauvres alors il faudra qu'ils fassent avec.

Plus sérieusement, quand on prévoit d'avoir des enfants, quand ils se développent en nous on a beaucoup d'idées sur la vie qu'on veut pour eux, les erreurs de papa maman que promis juré nous on ne fera pas. Effectivement par contre la masse des erreurs nouvelles qu'on fait allègrement, comme autant de petits renoncements est impressionnante et totalement pas prévue au départ.

Je n'aurais jamais imaginé être ce genre de mère, je ne me voyais pas du tout comme ça, comme ce que je suis devenue évoluant en même temps qu'eux. Je voulais tellement que tout soit parfait, être irréprochable, prouver que malgré ma jeunesse j'avais les capacités pour faire face. J'ai l'impression d'avoir toujours eu quelque chose à prouver.....

Prouver que j'étais intelligente, parce que bon un peu comme Jean-Claude Duss je ne peux pas tout miser sur mon physique, et en fait rien, serait plus réaliste, prouver que je pouvais m'assumer, puis assumer mon couple, puis une famille. Être capable de travailler, car le travail est une vertu majeure dans l'éducation que j'ai reçu, quelque chose de fondamental dans le vrai sens du terme,  quelque chose qui te défini.

Je refuse de me définir par rapport à mon mari, je ne suis pas la femme de, avant d'être une professionnelle, une mère et une épouse, je suis moi, je refuse de me définir par mon lien avec d'autres. J'ai besoin de savoir que je peux compter sur moi avant de m'autoriser à compter sur les autres.

Mon orgueil est parfois démesuré. Mais il me définit aussi.Il fait partie de moi et me sert souvent à ne pas flancher, je peux m'appuyer sur lui, quand je sais qu'une décision est bonne même si elle me blesse. il m'aide à tenir bon. Un peu comme la colère, même si elle est plus versatile et me laisse bien souvent épuisée et fragile. L'orgueil est une carapace plus solide, une muraille qui me protège, et que j'ai regretté chaque fois que je l'ai baissée. Mauvais maître mais très bon allié.

Parfois c'est difficile d'être moi, surtout en ce moment ? non tout le temps en fait. Mais je n'ai que ça alors il faudra bien que je fasse avec.....

jeudi 27 septembre 2012

Que sont les Historiettes...

Parfois les mots s'imposent, ils tourbillonnent dans ma tête répétant leur inlassable litanie jusqu'à ce que je les couche sur le papier. Des images, des fragments de vie de personnages inconnus, des situations se matérialisent sans que je ne sache vraiment ni d'où ils viennent ni où ils vont......

Quel intérêt de leur donner vie ? Premièrement passer à autre chose, car sinon ils me hantent sans répit, et d'autre part créer, même quelque chose d'incomplet de maladroit, faire exister même peu de temps à un endroit où il n'y avait que le néant est exhaltant.

Quand je relis mes mots, j'ai cette impression tenace qu'ils appartiennent à une autre, aussitôt coucher ils cessent d'être à moi, d'ailleurs ils ne font que passer. Je ne suis que la plume qui leur permet d'exister ni plus ni moins importante que ce blog qui est le papier.

Alors comme dans ma note précédente où vont ces personnages ? d'où viennent ils ? qu'elle est leur histoire ? je ne le sais pas, j'ai juste entrevue cette marche sous la pluie d'un homme stressé et cette rencontre semblables à 100 000 autres probablement. Cette scène donne une impression de déjà vu tant elle est classique, mais voilà j'avais besoin de l'écrire, et je ne saurais dire pourquoi.

J'ai une catégorie pour ce genre de textes, "Historiette", ce ne sont pas des histoires car il n'y a ni réel début ni fin, parfois un thème précis est abordé, parfois comme cette fois ce sont simplement des mots jetés en vrac, mais en tous les cas ce sont toujours des situations imaginaires, rien de réel ni de concret.

J'aime secrètement ce genre de texte, capable de susciter une émotion en peu de mots, parfois l'important n'est pas de savoir tout d'une personne, mais de trouver la justesse d'une scène, finalement le fait qu'ils soient là enlacer est plus important que l'avant et l'après, ce moment X est beau le reste de leur vie est sans doute banal à pleurer.

En tous les cas, merci d'être passé....

mardi 25 septembre 2012

La plume au vent...

Il marchait d’un pas rapide, heurté, la tête légèrement inclinée pour repérer les obstacles malgré la pénombre grandissante. Il y avait comme une urgence dans son pas, une question de vie ou de mort ne l’aurait probablement pas rendu plus pressé. D’ailleurs c’était un peu le cas, en quelque sorte, pour lui. Il sourit à cette idée, d’un sourire triste et furtif comme une ombre de plus sur son visage.

Une fine bruine commença à tomber. Il ne ralentit pas. La météo le laissait totalement indifférent ce soir là, il n’aurait pas marcher différemment sous la neige ou sur le verglas, mais il était quand même heureux que cette humidité palpable soit sa seule source de désagrément.

Une voix dans sa tête lui murmura qu’il pouvait prendre froid, qu’il était encore fragile. Mais une autre la fit taire, cela n’avait plus aucune espèce d’importance.

Il était habitué à ses voix. Quand les idées étaient trop nombreuses, quand il avait besoin de voir clair dans une situation confuse, elles s’incarnaient avec un timbre propre et exprimaient ses pensées, cela l’aidait à comprendre, à faire le tri. Elles avaient d’ailleurs longtemps débattu sur ses intentions, même si au final il avait suivi une impulsion, une envie totalement déraisonnable.

Il arriva enfin en vue de sa destination, un bâtiment sombre imposant se dressait à l’angle de la rue. Il frissonna. Son destin se jouerait là devant ce monument austère et par temps brumeux, quelle ironie pour ce fils du soleil.

Il ralentit, puis s’arrêta, étudiant les environs d’un regard hanté, repérant rapidement un endroit, un banc, qui lui permettrait d’attendre suffisamment près pour ne pas la rater mais assez loin pour lui donner le temps de la voir avant de l’aborder. Il s’installa s’exhortant à la patience avec une inefficacité remarquable.

Il tenta de se souvenir pourquoi il était là de revivre les bons moments passés avec elle, mais sa nervosité déposait un voile terne sur ses souvenirs.

Il n’était qu’impatience. Il avait chaud malgré la bruine pénétrante, et des frissons le parcourait il se cru malade avant de reconnaître les symptômes de la peur. Comment prendrait-elle sa présence ?

Puis il y eu comme un trou noir, son estomac heureusement vide lui tomba en bas des pieds, ses yeux avaient accrochés sa silhouette qui se profilait sur les marches. Trop tard pour reculer.

Il se leva sans la quitter des yeux et sans en avoir conscience approcha. Elle avait la tête tournée vers lui, mais l’obscurité naissante et la distance ne lui permettait pas de distinguer ses traits. Il continuait à avancer mais de plus en plus lentement, alors qu’elle s’était arrêter en bas des marches, comme pour amortir le coup qu’elle s’apprêtait à lui porter.

Malgré l’impression de se sentir à la fois lourd et léger, d’avoir envie de rire et de pleurer, il combla les derniers mètres qui les séparaient et, après une énième hésitation osa plonger son regard dans le sien.

Il vit des larmes et un sourire si doux que plus rien en compta leurs bouches se soudèrent même si aucun des deux n’auraient pu dire qui avait pris l’initiative de se baiser. A la fois besoin nécessité et accomplissement, ils s’embrassèrent à perdre haleine....